Régulation des espèces nuisibles

Les Poissons-chat et les crustacés

Différentes espèces importées de main d’homme ont envahi une grande partie des territoires Français.

C’est le cas d’espèces aquatiques comme le poisson chat, la tortue de Floride ou la serpentine, de certains crustacés comme l’écrevisse américaine ou de Floride. Nous avons engagé depuis une quinzaine d’années des actions lourdes en moyens humains qui consistaient à la pose de nasses spécialisées dans la capture des poissons-chats. Pendant 3 mois en été 10 nasses étaient installées 3 fois par semaine, un grand coup de chapeaux à la dizaine de bénévoles assidus à cette tâche. Ainsi ils ont retiré 8 tonnes de ces poissons sans jamais arriver à limiter leur expansion et leur impact sur le milieu.

Fort des retours d’expériences (rivière le Tarn, grand lac de Peyssies,…)  et des études réalisées sur le silure, nous avons introduits en 2001, 3 silures de 5kg dans le lac de Soula afin de prévenir l’arrivée des poissons-chats et de réguler l’écrevisse de Louisiane. A ce jour aucun poisson-chat et seulement quelques écrevisses évoluent dans ce lac, ce qui est rare dans notre département. Les carpistes peuvent s’adonner à leur passion sans souci dépouillement systématique de leurs appâts. Les lacs de Bidot et de Birazel sont envahis de poissons-chats malgré 10 ans de pêche à la nasse.

En 2013 nous avons décidé d’introduire 15 silures de 3kg en moyenne dans chacun de ces 2 lacs. Ces jeunes poissons ne se nourrissent pas encore de poissons-chats ou d’écrevisses, il faut attendre qu’ils atteignent 80cm et 4kg pour qu’il commencent à prédater ces espèces envahissantes. Les expériences démontrent que le silure mange prioritairement ces 2 espèces invasives. Il faut attendre environ 15 ans pour que des résultats sensibles soient constatés.

Les oiseaux piscivores

C’est aussi le cas des oiseaux piscivores comme le grand cormoran. Cet oiseau s’est vu privé de son espace naturel maritime (assèchement des marais, construction à outrance tout le long du littoral. Pour survivre il s’est installé peu à peu dans les estuaires puis sur l’ensemble des fleuves, rivières et plans d’eau. Les poissons d’eau douce sont devenus sa nourriture quotidienne. Un cormoran mange en moyenne 500 grammes de poissons par jour, sa population est environ de 11000 oiseaux en France, soit une consommation de 55 tonnes/jour. Sachant qu’il séjourne environ 4 mois sur le territoire, minimum 6500 tonnes de poissons sont consommées chaque saison. Cette très forte prédation met en péril le bon équilibre de la population des poissons d’eau douce. De plus le cormoran est un oiseau erratique, de ce fait là ou il se fixe, il éradique le poisson grâce à l’expérience de pêche et à la solidarité dont les cormorans font preuve lors de leurs actions en groupe. Les lacs de notre association reçoivent eux aussi la visite d’une centaine de ces oiseaux noirs. Pendant les 4 mois du séjour ils pourraient consommer  environ 6 tonnes de poissons si des tirs de régulations n’étaient pas pratiqués. 3 tireurs habilités par Monsieur le préfet de Haute-Garonne, pratiquent des tirs d’effarouchement et une vingtaine de tir de régulation